La situation en Espagne se dégrade de jours en jours. Les politiques d'austérité se succèdent et en parallèle, le taux de suicide explose. La sécurité se renforce, et bientôt le travail sera relégué. Le même schéma à un stade un peu plus avancé est visible en Grèce. Tous les jours ou presque, un flot de nouvelles dramatiques nous vient d’Espagne. Le taux de chômage y est encore supérieur à celui de la Grèce. Pire, le pays semble à peine au début d’une vague d’austérité suicidaire.
Acte 1 : l’euro pousse-au-crime
Nicolas Sarkozy cite parfois l’Espagne comme l’exemple d’un pays mal géré, pour sous-entendre que les politiques socialistes ne pourraient mener qu’à la catastrophe. Mais cette présentation des choses est totalement malhonnête. En 2007, l’Espagne était souvent présentée comme le pays modèle de la zone euro, qui avait su concilier forte croissance (plus de 3% par an) et gestion rigoureuse (dette inférieure à 40% du PIB, excédent budgétaire de 2005 à 2007).
En fait, on le sait aujourd’hui, l’économie espagnole vivait sous la perfusion d’une gigantesque bulle immobilière, dont l’explosion explique la crise d’aujourd’hui. Mais ce qui est intéressant avec l’Espagne, c’est que l’euro en est responsable. En effet, Madrid a fait tout ce qu’elle a pu pour limiter la bulle, en gérant son budget de la manière la plus rigoureuse de toute la zone euro et en imposant aux banques des réserves additionnelles pour limiter la croissance du crédit.